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Les critères du programme ‘a better way’ #2 : Impact des sites de production


Catalyseur de connexions, d’échanges, et de découvertes, Première Vision est depuis près de 50 ans un hub de l’amont de la mode. Le salon s’engage à travers son nouveau programme ‘a better way’ à accompagner la transformation de la filière, en partageant des clés d’analyses des performances environnementales et sociales des exposants du salon.

La démarche s’articule en 5 critères : Initiatives sociales, Impact des sites de production, Traçabilité, Composition produits / procédé, et Durée et fin de vie du produit fini. 5 questions s’appliquent à chacune de ces thématiques afin d’attester de la robustesse de la gestion de ces sujets clés.

Découvrons ensemble aujourd’hui les caractéristiques couvertes par le pilier traitant des impacts des sites de production.


1- Certification ISO 14001, EMAS et LWG

ISO 14001

L’ISO 14001 est une norme internationale de management environnemental ayant pour objectif l’amélioration continue. La norme fixe un cadre de mise en œuvre, en commençant par un état de lieux permettant d’analyser les impacts environnementaux, d’identifier et constituer un plan d’action environnemental, puis de prioriser les solutions, et de contrôler et surveiller l’efficacité du système mis en œuvre.

Sa mise en place permet ainsi de minimiser les risques opérationnels et d’améliorer progressivement la performance environnementale.

EMAS (Eco Management and Audit Scheme)

Mis au point par la Commission européenne, EMAS va au-delà des attentes de l’ISO 14001 et accompagne les entreprises pour évaluer, améliorer et communiquer leurs performances environnementales.

Les critères couvrent le respect de la législation environnementale, l’amélioration continue des performances environnementales, et la publication d’une déclaration environnementale. Les données sont synthétisées dans un rapport annuel rendu public. Ces 3 éléments doivent être validés par un auditeur externe. Si le système de gestion environnemental respecte les exigences, l’entreprise peut alors être enregistrée EMAS.

LWG (Leather Working Group)

Certification phare distinguant les tanneries responsables, LWG évalue de nombreux paramètres de gestion environnementale. Elle passe en revue la traçabilité des peaux jusqu’à l’abattoir, le contrôle des substances chimiques et métaux lourds réglementés, l’évaluation de l’énergie par unité de production, la mesure de la consommation d’eau, la gestion des émissions atmosphériques et sonores, le management des déchets solides et le traitement des effluents, l’évaluation de la responsabilité sociale et des risques de santé et sécurité sur les sites de production. 3 grades, bronze, argent et or, caractérisent les tanneries selon leurs résultats d’audits obtenus.

2- Utilisation d’au moins 50% d’énergie renouvelable ou produite sur site

Les étapes de transformation des matières premières génèrent une importante consommation d’énergie. Les mix énergétiques varient entre chaque pays, et se composent d’énergies fossile, nucléaire ou renouvelable. Pour parvenir à l’objectif de l’Union Européenne de réduire de 55% ses émissions de CO2 d’ici 2030 (par rapport au niveau de 1990), il est nécessaire de réduire les émissions de GES du secteur de l’énergie. Le choix d’énergies renouvelables permet de contribuer à la transition énergétique. L’installation de panneaux solaires peut notamment permettre aux unités de production de générer leur propre énergie à impact réduit.

3- Certification OEKO-TEX standard 100 ou RSL (Restricted Substances List) allant au-delà des exigences réglementaires du pays de production

Les substances chimiques sont présentes tout au long de la transformation des matières premières en étoffes ou cuir, puis en produit fini.

Le règlement européen REACH permet de protéger la santé humaine et l’environnement contre les risques liés aux substances chimiques. Le programme ‘a better way’ met en avant les initiatives allant au-delà des législations locales.

L’adoption d’une MRSL (Manufacturing Restricted Substances List) permet d’étendre volontairement les substances contrôlées ou exclues afin d’apporter un grade de sécurité supplémentaire.

La certification Oeko-tex standard 100 établit un catalogue de critères, revu au moins une fois par an, allant au-delà des exigences réglementaires, pour garantir l’innocuité des produits testés.

4- Traitement et réutilisation des eaux issues de la production

La consommation d’eau est particulièrement considérable sur les étapes de teinture et finissage. Dans de nombreux pays, les réglementations sur le traitement des effluents restent peu contraignantes, voire inexistantes. Il est nécessaire de veiller à un traitement rigoureux des eaux usées, qui sont chargées d’impuretés, substances chimiques, métaux lourds, huiles, graisses, sels, et autres éléments polluants.

‘a better way’ questionne les fournisseurs sur la présence d’un système de traitement des eaux usées et de l’optimisation des ressources aquatiques avec un minimum de 50% d’eau réutilisée au sein des unités de production.

5- Gestion des déchets

Le management des déchets permet de viser en premier lieu une diminution de leur volume, en second lieu la valorisation de ces sous-produits avec un système de tri efficient, et en dernier lieu à s’assurer de leur élimination lorsqu’ils ne peuvent être réemployés ou s’ils présentent un caractère de dangerosité.

La réutilisation des déchets peut être effectuée grâce à des organisations dédiées, en valorisation énergétique, en recyclage en boucle ouverte comme matériau d’isolation par exemple, ou en recyclage en boucle fermée pour produire de nouveaux textiles. Les déchets industriels dangereux doivent être orientés vers des filières de traitement spécifiques, via des collecteurs agréés.


Le management environnemental est un pilier capital d’une démarche responsable. Si la ressource matière a longtemps été la clé d’entrée des démarches responsables, connaître et veiller à optimiser les performances environnementales tout au long de la transformation des matériaux est tout aussi essentiel. La traçabilité permet d’établir le lien entre ces composantes, avec l’identification de l’origine et des données sur les différentes étapes de production, de l’extraction des matières premières jusqu’à leur fin de vie.

Le prochain pilier Traçabilité soulignera comment “a better way” met en valeur les démarches des exposants Première Vision engagés sur ce suivi tout au long de la chaîne de valeur.

Pour en savoir plus sur le programme ‘a better way’ et découvrir les 5 critères en détails :

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