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Les critères du programme ‘a better way’ #3 : Traçabilité


Catalyseur de connexions, d’échanges, et de découvertes, Première Vision est depuis près de 50 ans un hub de l’amont de la mode. Le salon s’engage à travers son nouveau programme ‘a better way’ à accompagner la transformation de la filière, en partageant des clés d’analyses des performances environnementales et sociales des exposants du salon.

La démarche s’articule en 5 critères : Initiatives sociales, Impact des sites de production, Traçabilité, Composition produits / procédé, et Durée et fin de vie du produit fini. 5 questions s’appliquent à chacune de ces thématiques afin d’attester de la robustesse de la gestion de ces sujets clés.

Découvrons ensemble aujourd’hui les caractéristiques couvertes par le pilier traitant le sujet de la traçabilité.


1- Critères sociaux et environnementaux du rang 1

Première étape, avoir une pleine connaissance de ses fournisseurs de rang 1. ‘a better way’ questionne les exposants sur la maitrise des données sur leurs fournisseurs directs. Le périmètre d’analyse couvre les critères sociaux et environnementaux, pour identifier si des audits ou initiatives volontaires sont effectués afin d’attester des bonnes pratiques.

En l’absence d’audits externes réalisés, un code de conduite peut être formalisé afin de s’assurer de l’engagement des fournisseurs au respect de certains principes fondamentaux concernant les conditions de travail, la santé et sécurité, ou la responsabilité environnementale. Il incombera à l’entreprise de vérifier la bonne application de celui-ci.

2- Critères sociaux et environnementaux du rang 2

Ici également, il s’agit de cartographier les données sociales et environnementales, en s’attelant à réunir les éléments concernant les fournisseurs indirects.

C’est à partir de cette étape que la traçabilité peut commencer à s’avérer plus ardue. Depuis quelques années, des plateformes consacrées à la traçabilité peuvent permettre de fluidifier l’accès à ces données en mettant en lien les différents acteurs impliqués sur une même chaîne d’approvisionnement.

3- Critères sociaux et environnementaux des matières premières

Dernier rang à vérifier, celui des matières premières. Remonter à la matière première permet d’avoir une vision complète des risques et forces de sa chaîne de valeur. Cela permet par exemple de s’assurer de l’absence de travail forcé ou infantile, notamment sur les filières cotons, de vérifier les qualités de bientraitance animale sur les filières laines, ou de connaître la provenance des peaux brutes.

4- Origine géographique des matières premières / lieu d’élevage des animaux

Il est nécessaire de vérifier que les approvisionnements ne proviennent pas de pays à risque. La connaissance de la zone géographique, du pays ou de la région de production des matières premières permet d’identifier des potentielles problématiques liées à l’approvisionnement des matières premières.

Certains pays peuvent présenter des risques importants de manquements au respect des droits de l’Homme, ou être particulièrement exposés à la déforestation ou surexploitation des ressources naturelles.

5- Analyse de risque de toutes les matières stratégiques

La loi sur le devoir de vigilance, en vigueur en France, et le projet réglementaire à l’étude à l’échelle européenne enjoignent les entreprises à identifier et à œuvrer à la maîtrise des risques liés à leurs opérations et à leurs chaînes de valeur. Tensions géopolitiques, ruptures d’approvisionnement, non-respect des droits de l’Homme, enjeux environnementaux avec risque de sécheresse ou inondations impactant les récoltes, ou volume de pesticides utilisés, etc., les faisceaux de risques sont multiples. Passer en revue chaque matière stratégique, sa zone de provenance et ses caractéristiques permet d’appréhender et de se prémunir au mieux de ces risques. L’objectif est de qualifier les problématiques liées aux achats stratégiques qui pourraient surgir, et de monitorer le suivi de ces risques externes à l’entreprise.

La traçabilité est le prolongement d’une démarche responsable, permettant de faire un état des lieux pour collecter de multiples informations sur la chaine de valeur. Son importance est depuis peu particulièrement mise en avant avec la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Economie Circulaire) en France, exigeant des marques de partager au consommateur l’origine géographique des rangs 1 et 2 pour le vêtement, et du rang 1 pour la chaussure. La perspective du Fashion Act aux Etats-Unis pourrait amener ces exigences à remonter jusqu’à la matière première.

Le prochain pilier “a better way” partagera avec vous les exigences fixées par le programme quant aux compositions des produits.

Pour en savoir plus sur le programme ‘a better way’ et découvrir les 5 critères en détails :

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