La question éco : Quels sont les principes de l’affichage environnemental ? Le - Première Vision Paris - Denim Première Vision - Première Vision New York
Alors que les labels et déclarations environnementales foisonnent, la méthodologie européenne PEF (Product Environmental Footprint), et l’affichage environnemental français tendent à embarquer la filière mode vers une mesure cadrée des impacts, et à encourager les marques à l’éco-conception afin de parvenir à de meilleures performances environnementales.
Les objectifs de l’affichage environnemental
- Évaluer l’impact environnemental d’un produit sur l’ensemble de son cycle de vie : c’est un travail multi-étapes, de l’extraction des matières premières à la fin de vie du produit, et multicritères, en analysant les différentes catégories d’impacts tels que les effets sur le climat, la biodiversité et les ressources.
- Établir des référentiels alignés, sur la base de normes internationales, pour avoir une mesure harmonisée entre les marques.
- Étayer les allégations environnementales sur des critères robustes, vérifiables, et comparables.
- Permettre au consommateur de faire un choix éclairé au travers d’une étiquette communicant l’évaluation d’impact du produit.
Les indicateurs
- Les ressources : consommation d’eau, énergie, utilisation des terres.
- Le changement climatique : émissions de gaz à effets de serre, appauvrissement de l’ozone.
- La biodiversité : pollution de l’eau douce, marine et des terres.
- La santé : toxicité potentielle pour l’homme.
La mise en place
Le déploiement de ces approches repose sur 2 axes clés.
- Traçabilité : être en mesure de tracer sa chaine de valeur, pilier essentiel pour établir un diagnostic complet.
- Collecte des données :
- Sur le produit : typologie de ressources employées, connaissance des différents étapes et traitements effectués, nomenclature complète des produits…
- Sur l’entreprise : consommation d’eau, d’énergie, traitement des eaux usées, gestion des déchets.
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Comment aller plus loin ?
L’outil utilisé pour les méthodologies actuellement en écriture est l’Analyse du Cycle de Vie, outil reposant sur des bases de données. Si elle permet une comptabilité des impacts, certains points restent à clarifier pour asseoir la robustesse de la démarche.
- Complétude des bases de données non optimale : données parfois anciennes, données utilisées par défaut lorsque les informations spécifiques au produit sont manquantes.
- Avancées qualitatives peu ou pas valorisées : pratiques régénératives, caractère renouvelable, durabilité physique des produits.
- Biodiversité non étudiée dans sa globalité : notamment l’appréciation des impacts liés au rejet de microfibres, enjeu majeur pour notre industrie.
Afin de favoriser la mise en œuvre de ces actions, la clé de voute est la collaboration. Au travers de la sensibilisation de vos collaborateurs à ces objectifs, au travers d’un dialogue attentif avec vos partenaires industriels, pour comprendre et collecter les données environnementales, et mieux connaitre les chaînes de valeur.