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La question éco : Quels sont les critères de responsabilité sociale ?

En 2013, l’effondrement de l’usine de Rana Plaza au Bangladesh était une véritable sonnette d’alarme pour la prise en compte de la responsabilité sociale des marques vis-à-vis de leurs partenaires. Depuis, plusieurs cadres et réglementations ont été promulgués, afin de venir adresser une problématique tentaculaire sur une chaîne de valeur longue, éclatée, mondialisée.

Responsabilité sociale : que dit la loi ?

En 2017 le Devoir de vigilance est adopté en France. Initiative désormais suivie à échelle européenne puisque la Corporate Sustainability Due Diligence Directive est examinée pour une prochaine mise en place.

Tous deux visent à identifier et prévenir les risques d’atteintes graves aux droits humains et du travail, par la formalisation de mesures adaptées et la publication annuelle de leur mise en œuvre.

Du côté des Etats-Unis le Uyghur Forced Labor Protection Act exige des éléments de preuve pour assurer que les produits provenant de la région du Xianjiang ne sont pas liées au travail forcé. Le Fashion Act, actuellement à l’étude sur l’état de New York, impliquera lui aussi la responsabilité des marques quant à la prévention ou l’instauration d’actions correctives destinées à leurs partenaires et sous-traitants.


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Les thèmes centraux des considérations sociales

  • La santé et sécurité – Conformité des machine et outils, ergonomie et prise en charge des troubles physiques dus aux activités, gestion de l’exposition aux substances dangereuses, sécurité des bâtiments et lors d’incendie.
  • Les conditions de travail – Encadrement des heures travaillées, temps de repos minimum, congés payés
  • Les droits humains – Élimination du travail forcé, abolition effective du travail des enfants, liberté d’association et de négociation
  • Le salaire – Salaire suffisant pour pouvoir vivre dans la dignité.

Les salaires minimums légaux restent dans de nombreux pays insuffisants pour vivre décemment, et se trouvent ainsi liés à d’autres problèmes tels que les conditions de logement, la malnutrition, ou les problèmes de santé. D’autant que la fréquente rémunération à la pièce pousse beaucoup de travailleurs à effectuer un grand nombre d’heures pour gagner un salaire minimum, revenant à effectuer des heures supplémentaires non rémunérées. L’évolution vers un salaire minimum vital est un enjeu pour permettre à tous les travailleurs de couvrir loyer, alimentation, eau, énergie, éducation, transports, habillement, santé et protection sociale.

  • La diversité, L’équité, L’inclusion – Respect de la diversité de genre, raciale, liée à l’âge, au handicap ou à l’orientation sexuelle. Garantie d’une égalité d’opportunités et de rémunérations pour tous. Absence de discrimination et de harcèlement sexuel.

Au travers de codes de conduite, d’audits, de visites terrains, et d’initiatives de filière, la vigilance doit être totale, pour assurer une conformité absolue aux droits fondamentaux de l’humain, et tendre à aller au-delà des textes en vigueur.

Une communication transparente permet un retour sur des actions et progrès concrets, avec des résultats tangibles, engageant la responsabilité des entreprises et permettant l’obtention d’acquis sociaux durables.

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