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La question éco : Le lin va-t-il remplacer le coton ?

Force est de constater que des designers émergents aux marques établies, le lin a établi un vrai retour en force, avec des qualités environnementales incontestables. Alors sur le chemin de l’éco-responsabilité le lin supplantera-t-il le coton ?

Cumul des vertus

Le lin possède des atouts non négligeables quand il est comparé au coton conventionnel, régulièrement mis en avant pour son importante consommation d’eau et de pesticides. Fibre libérienne la plus employée, le lin se distingue par sa capacité à se développer avec uniquement une eau pluviale en Europe de l’Ouest, ne nécessitant pas d’irrigation sauf cas de sécheresse extrême(1).

Le lin remplacera-t-il le coton ?

Sa culture combine ensuite nombres d’atouts. En premier lieu, le lin européen est cultivé sans OGM avec peu d’intrants et en rotation de culture. Il occupe un rôle important dans cette rotation, grâce à ses racines qui structurent le sol et améliorent le rendement de la culture suivante. L’extraction de la fibre est également une opération 100 % mécanique et zéro déchet. Des fibres aux co-produits telles que les graines ou les pailles, tout est exploité.

À ces qualités environnementales, il faut également souligner ses performances pour l’habillement. Sa très bonne résistance, sa légèreté associée à une excellente ventilation et des qualités de thermorégulation font qu’aujourd’hui la demande surpasse l’offre.


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Vers une première place ?

Si le lin a progressé de 132 % en 10 ans en Europe de l’Ouest, qui en assure 80 % de la production mondiale, il équivaut à seulement 0,4 % des fibres actuellement, là où le coton reste la fibre naturelle la plus produite, représentant 22 %.** L’idée n’est pas de venir remplacer totalement le coton, peu envisageable à date au vu des volumes, mais de rééquilibrer la balance au sein des matières naturelles.

L’industrie du denim a justement saisi cette opportunité d’ouvrir le panel des fibres exploitables pour la toile star, et les mélanges coton avec du lin se font une place de plus en plus grandissante dans les compositions. Pour booster ses capacités et ainsi répondre à une demande croissante, la filière européenne relance des filatures, en France et au Portugal notamment. Reste que pour continuer à véhiculer son excellence environnementale, il faut veiller à ce que l’expansion de sa culture continue d’être alignée sur les critères qui ont fait sa réputation. Là où le coton a été implanté dans des zones parfois peu propices à sa culture, le lin devra ne pas reproduire les mêmes erreurs, et veiller sur une croissance réfléchie.

L’excellence du lin européen est mesurée par l’Analyse de Cycle de Vie de la fibre Lin teillé European Flax. Elle est tracée tout au long de la chaîne de valeur par la certification European Flax®, la garantie de traçabilité de la fibre Lin premium cultivée en Europe de l’Ouest pour tous ses débouchés, vérifiée par l’organisme certificateur Bureau Veritas. Une fibre végétale issue d’une agriculture respectueuse de l’environnement, sans irrigation(1) ni OGM. 

La traçabilité porte le label Masters of Linen® lorsqu’elle est assurée par des entreprises textiles européennes – sur sites européens et Euromed 1. La garantie d’un textile végétal, responsable et local à toutes les étapes : de la fibre European Flax®, au fil et au tissu.

(1) pas d’irrigation sauf circonstances exceptionnelles aujourd’hui ; à évaluer demain en fonction du changement climatique.
*Source CELC
**Source Textile Exchange

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