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4 questions à…Vladimir Djurovic

Vladimir Djurovic est le PDG de Labbrand

CEO de la société Labbrand et basé à Shanghaï depuis 2000, Vladimir Djurovic est l’un des meilleurs spécialistes des marchés chinois et asiatiques. Invité de l’un des webinars de notre prochain Digital Show*, il nous dévoile ses premières observations post-pandémie.

Vous êtes un observateur éclairé du marché international, et notamment chinois, via Labbrand, votre entreprise. Pouvez-vous nous présenter votre activité ?

Labbrand a été fondée en 2005 autour des métiers de la création de nom pour les marques internationales, qui doivent trouver leur traduction avec les caractères chinois. Nous avons rapidement étendu notre activité à l’étude des marchés et des consommateurs chinois et asiatiques. Nous sommes aujourd’hui une agence de référence dans le domaine du conseil, avec une offre qui décline la stratégie de positionnement et le déploiement de marque, le design, l’innovation digitale et le management d’expérience client.

Comment avez-vous vu évoluer ce marché durant cette année 2020 si particulière ? Qu’est ce qui a changé ? Quels sont les nouveaux désirs des consommateurs ?

Le e-commerce était déjà présent en Chine avant la pandémie, il s’est encore amplifié avec une hausse de 15% en 2020. Il faut aussi noter l’accélération massive du social commerce avec des mini programmes dédiés sur les comptes Wechat, livestreaming,…  Tout cela participe à construire une économie drivée par les influenceurs et stimule la création de nouvelles marques. Par ailleurs, les désirs des chinois ont évolué avec l’apparition de deux grandes préoccupations -la santé et l’environnement- pour lesquelles ils envisagent désormais de changer leur comportement. Ces nouvelles aspirations sont autant d’opportunités pour les marques. On a vu, pour la mode, le succès du défilé de Louis Vuitton à Shanghaï l’été dernier qui a mis en scène une collection itinérante, avec des pièces qui se transforment, intégrant ainsi le concept de recyclage. Enfin, les voyages en dehors de la Chine étant plus difficiles, la consommation de produits haut de gamme se fait plus locale et le luxe chinois en bénéficie. Ceci a pour effet une accélération de la créativité, la volonté d’innover et d’être davantage  pionnier, avec de nouvelles marques dans l’univers de la beauté, notamment. Très novatrices, des maisons comme Perfect Diary, GirlCult,… explorent de nouveaux codes esthétiques et un rapport différent à la féminité.

Le marché chinois sera le premier dans le secteur de la mode en 2025. Quelles sont les opportunités à saisir ?

Il est, je crois, intéressant de construire -ou conforter- sa marque avec une stratégie à la chinoise qui s’organise autour de trois piliers. La première consiste à bâtir une communauté avec une vraie force de rassemblement. La seconde concerne les collaborations qui doivent être multipliées -avec le public, d’autres marques- pour combler d’éventuelles faiblesses et conserver une rapidité de mouvement cruciale. Enfin, il est essentiel de proposer des expériences pour s’imposer comme un élément de lifestyle à part entière dans la vie de ses clients.

De quelles façons une marque peut-elle se mettre en phase avec ses nouveaux marchés ? Quelles transformations doit-elle opérer ?

Il est important de constituer des équipes avec des jeunes talents locaux mais aussi des entrepreneurs, des influenceurs chinois qui sauront mettre en œuvre ces stratégies.

La position de la marque doit être très claire sur le commerce digital, avec une expérience client irréprochable et différenciante. Cette transformation doit enfin décloisonner commerce, marketing, relation client, innovation de produits et de services. Le tout avec une règle clé -proposer des collections qui sauront séduire un consommateur plus jeune, en attente de surprise et de story telling. Le digital rend tout cela possible….

* Pour en savoir plus, enregistrez-vous dès maintenant et suivez le Digital Talk « L’expérience du modèle chinois et impact sur la marque», le jeudi 18 février à 10h, pendant le Digital Show de Première Vision Paris.

Avec Vladimir Djurovic et Luc Buono Founder & Creative Director Luc Buono Consulting et animé par Karine Porret, journaliste.

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