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Coloris natifs, naturels augmentés et économies d’énergie : tout savoir sur la couleur alternative

Facteur clé du succès d’une collection, les couleurs, au travers d’un savant calibrage, retranscrivent une énergie électrique, un calme raffiné, un éclat pur, ou permettent de se fondre dans l’environnement, qu’il soit urbain ou en pleine nature. Aujourd’hui, compte tenu des enjeux environnementaux, les regards se tournent vers les options pour développer des produits colorés à moindre impact, offrant la possibilité d’être plus respectueux des ressources, moins énergivore, ou de minimiser la pollution de l’eau.

Focus sur les coloris natifs

En matière de coloration, l’option la plus éco-responsable… est de ne pas colorer du tout. Conserver la couleur originelle, c’est affirmer la beauté des couleurs naturelles des toisons animales et des fibres végétales, dans leurs gammes de blancs, de grisés, de marrons, etc. Certaines variétés de coton spécifiques poussent en rose, en brun ou en vert, et sont ainsi développés sans blanchiment ni teinture. Ils conservent leur nuance initiale dans le temps.

Comment peut-on recycler la couleur ?

Dans cette optique d’optimisation de l’existant, recycler sans surteindre est une option louable. Les lots de coton ou de laine sont triés par couleur pour leur recyclage mécanique, nettoyés à sec puis trempés pour réaliser un déchiquetage humide. En ressortent des lots mêlant leurs teintes initiales, ce qui évite décoloration ou sur-teinture, et qui sont prêts à être refilés

Les denims à impact réduit puisent notamment dans cette option de « transfert de couleur », avec des développement non sur-teints, utilisant la couleur héritée du denim recyclé.

Recyclage de la couleur

Naturels augmentés : de quoi parle-t-on ?

Les procédés de teintures végétales ont su se réinventer en s’appuyant sur des fruits, des fleurs, des plantes ou des résidus végétaux de l’agro-alimentaire permettant de teindre tout en s’affranchissant des mordants toxiques autrefois utilisés. L’atout de ces nouveaux procédés est de proposer de vastes gammes de couleurs, des plus claires au plus foncées, pour les tissus du quotidien, comme des molletons grattés, des jersey fluides, des popelines lavées ou des armurés discrets.

Tout savoir sur la couleur éco

Pour développer des nuances profondes, de nouvelles enductions pigmentaires se déclinent avec des déchets de bois provenant de forêts durables certifiées FSC. Elles combinent la résistance de pigments noirs très performants, et sont réalisées en boucle fermée pour optimiser les procédés de production.

Les algues peuvent elles aussi servir de ressources. Leurs nuances d’ocre, de brun, de rouge ou de vert entrent dans la formulation de procédés de coloration économes en eau.

Les technologies les plus innovantes, comme Colorifix, se tournent vers la microbiologie et la réplication d’ADN de la nature pour la production de pigments. Dans leurs laboratoires de recherche et de développement, la fermentation de co-produits agricoles permet de créer des colorants, grâce à l’action de micro-organismes portant dans leur ADN des catalyseurs enzymatiques de couleurs.

Quels sont les procédés de recyclage économiques en eau et en énergie ?

Autre alternative, miser sur les nouvelles générations de machines. Certains process de coloration digitale « zero water » minimisent l’utilisation d’eau, permettent de réaliser des économies d’énergie et s’adaptent à tous types de fibres.

Les teintures pigmentaires revisitent elles aussi leurs procédés d’application, sans rinçage, comme Pigmentura, qui offre une gamme de couleur allant jusqu’à des coloris foncés, avec une très bonne solidité de couleurs.

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