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Six idées reçues sur le cuir passées au crible

Malgré sa durabilité, sa production circulaire et l’engagement de la filière en matière de RSE, le cuir reste à tort pointé du doigt pour son impact environnemental, faisant souvent l’objet de nombreuses idées reçues.

Économie circulaire, élevage, innocuité, perception, pollution et ressources, voici 6 contre-vérités sur le cuir passées au crible par le Conseil National du Cuir (CNC) et Première Vision.

Idée reçue #1 : Les Français pensent que le cuir s’abîme rapidement

C’est faux !

Plus de 73 % des Français jugent le cuir comme une matière durable, et 63 % d’entre eux affirment pouvoir garder un produit en cuir plus longtemps qu’un article en textile.

Source : Étude de la perception et des usages du cuir par les Français – Happydemics-CNC 2021

Idée reçue #2 : La fabrication du cuir est polluante

C’est faux.

Toutes les tanneries françaises sont des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Elles respectent donc toutes l’Arrêté Ministériel du 2 février 1998 sur les prélèvements, la consommation d’eau et les rejets de toutes natures. De plus, les services de l’État contrôlent le bon respect des directives sur la gestion des déchets, le traitement des rejets aqueux, la maîtrise des émissions et la non-pollution des sols.

À l’échelle européenne, la Directive IED encadre les émissions industrielles pour veiller à la réduction de la pollution des activités industrielles, dont la tannerie. Hors Union Européenne, quasiment tous les pays possèdent des réglementations de protection de l’environnement.

Sources : Aida Ineris – Ministère de la Transition Écologique et Solidaire – Législation sur les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement / Arrêté Ministériel du 2/02/1998

Idée reçue #3 : On élève des vaches spécialement pour leur peau

C’est faux !

L’abattage des animaux d’élevage sur le sol européen est fortement réglementé et la peau utilisée pour la fabrication du cuir représente moins de 5% du prix de la carcasse. Comment imaginer alors que ces animaux soient élevés uniquement pour leur peau ?

La réalité est que le cuir est avant tout un sous-produit de l’industrie agro-alimentaire fonctionnant sur une économie circulaire. Les experts français du cuir sont par ailleurs vivement engagés aux côtés des éleveurs, afin de garantir l’intégrité et la qualité de leurs peaux.

Source: Fédération Française des Cuirs et Peaux

Idée reçue #4 : L’industrie du cuir consomme beaucoup d’eau

C’est vrai, mais…

L’industrie du cuir utilise 12 à 37m2 d’eau par tonne de peaux de bovins*. Cependant, 60 à 70% de cette eau est destinée à la préparation de la peau, considérée comme un déchet par l’industrie agro-alimentaire si elle n’était pas transformée en cuir.

En Europe, l’eau utilisée est rendue en milieu naturel après traitement et les résidus du travail de nettoyage des peaux brutes sont transformés en fertilisants, en combustibles ou en gélatine technique.

*Source : Union Internationale des Techniciens et Chimistes des Industries du Cuir.

Idée reçue #5 : L’industrie du cuir est une industrie d’upcycling

C’est vrai !

Chaque année, plus de 160 000 tonnes de peaux provenant d’animaux élevés pour leur lait et leur viande sont transformées en cuir. Lors de ce processus, les résidus des étapes de nettoyage avant tannage, mais aussi les chutes et poussières de cuir issues de la fabrication du produit fini peuvent être réutilisés.

De nouveaux matériaux et isolants sont ainsi créés, ancrant la filière dans une économie circulaire et de recyclage.

Idée reçue #6 : Le cuir tanné au chrome III peut être source d’allergies

C’est faux.

Le tannage au chrome représente plus de 80% du tannage des cuirs dans le monde. Le chrome utilisé est une forme trivalente : le chrome III. Il est possible, dans certaines conditions bien spécifiques, qu’une infime partie de ce chrome III s’oxyde en formant du chrome VI, un composé allergène par contact cutané.

C’est pourquoi son seuil est fixé par l’Union Européenne à 3 mg/kg* pour les cuirs en contact avec la peau.

*Source : Eur-Lex – Union Européenne – Règlement (CE) N° 301/2014 – REAC

Vous souhaitez en savoir plus sur la Filière Française du Cuir ? Consultez le site du Conseil National du Cuir et sa plateforme contre les idées reçues : Le Cuir en Vrai.

Et pour explorer les grands enjeux de l’industrie du cuir en termes de RSE autant sur le plan social, environnemental et économique, ne manquez pas la 4ème édition du Sustainable Leather Forum.

Pour cette nouvelle édition, des thématiques nouvelles seront abordées : rôle, approches et innovations des industriels de la chimie, le marché du cuir destiné à l’automobile, les démarches RSE des autres matériaux souples, et enfin la traçabilité de la peau, des matières et des produits finis.

Retrouvez-nous sur le stand Première Vision lors de ce rendez-vous dédié à la réflexion et à l’innovation, organisé le 12 septembre prochain au Palais Brongniart à Paris.

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