Première Vision se mobilise pour la filière Le - Première Vision Paris
Face à la crise sanitaire et économique que traverse le monde depuis plusieurs semaines, Première Vision prend position et s’engage stratégiquement auprès de la filière mode, très impactée. Solidaire avec ses exposants et les marques, le groupe a lancé une série de mesures pour soutenir le secteur, et l’accompagner activement dans la perspective d’une reprise d’activité.
Gilles Lasbordes – Directeur Général – vous livre ici ces mesures concrètes ainsi que l’agenda de nos prochains salons
Quel regard portez-vous sur les conséquences de la crise mondiale que nous traversons et les défis que l’industrie de la mode va devoir relever ?
La situation est bien sûr difficile, et complexe. Le secteur est à l’arrêt, hors la production de masques lié aux efforts nationaux de l’industrie textile dans chaque pays, que je salue.
Pour la mode, il y a la collection d’été encore en boutique et seulement partiellement vendue. La collection d’automne-hiver qui doit être livrée en juillet / aout. La pré-collection en développement qui devrait être vendue en wholesale en juin, puis l’hiver 21/22 qui démarre en juillet. Tout ce processus est bouleversé, les entreprises et leurs fournisseurs vont devoir faire des adaptations dans leur collectionning. C’est un chantier énorme qui va soulever certainement des interrogations à moyen terme sur les processus actuels de collection et de vente. Et donc des bouleversements profonds. Dans un premier temps, il faut d’évidence que le retail reparte, et que l’on regarde avec attention le comportement des consommateurs.
Quelles mesures avez-vous prises pour soutenir la filière ?
Tout d’abord, nous sommes restés très étroitement en contact avec les industriels. Ces derniers ont été fragilisés par ce contexte « extra-ordinaire » et souhaitent reprendre leur activité au plus tôt. Ils ont besoin de rencontrer leurs clients pour relancer les collections et les productions. Le salon de septembre est un moment vraiment attendu dans cette perspective…même s’il reste de nombreuses incertitudes.
Afin de soutenir la filière, nous avons assoupli les conditions de participation au salon, retardé le plus possible les échéances d’inscription de participation et annoncé également la prise en charge par Première Vision des risques financiers inhérents à une impossibilité administrative de le tenir : autrement dit, un remboursement de la participation des exposants si nous étions dans l’obligation de l’annuler.
En parallèle, pour les marques de mode, les acheteurs pourront visiter le salon gratuitement s’ils s’enregistrent en ligne avant le 31 août.
Dans l’intervalle, les industriels peuvent utiliser la Marketplace pour présenter leur collection aux acheteurs, l’outil est gratuit depuis la mi-mars, sans limite de nombre de produits, de durée, sans commission. C’est une véritable opportunité pour ceux qui le peuvent de poursuivre leur activité d’échantillonnage et de vente, ou de rester en contact avec le marché.
Vous venez d’annoncer que l’édition de Première Vision Paris en septembre est lancée, comment envisagez-vous cette session ?
Ce sera une édition à part ! D’abord parce que ce sera le premier grand rendez-vous post-confinement, quelque part ce seront les retrouvailles ! Nous en avons tous envie, parce que cette rencontre, elle participe à la reprise d’une vie plus normale que celle que nous vivons tous actuellement.
Nous étudions bien sûr toutes les mesures sanitaires réglementaires à mettre en place, et leur influence sur le parcours clients afin qu’il soit le plus sécurisé possible.
Nous prévoyons d’accueillir un « village denim » avec une sélection des exposants de Denim Première Vision, ainsi que les collections créatives des professionnels qui participent traditionnellement à Blossom Première Vision.
Ceci étant dit, et mis à part les dispositifs habituels qui seront simplifiés, ce salon aura une dimension digitale forte. En effet, nous mettrons à disposition des acheteurs des contenus et services on-line afin de compléter le salon, et aussi de le rendre accessible à ceux qui ne pourront pas se déplacer. Par exemple, nos séminaires mode et conférences seront à la fois sur place et en webcast live. Nous préparons tout un dispositif pour avoir à la fois un salon physique et un évènement digital en parallèle.
La digitalisation confirme son inexorable montée en puissance dans le contexte actuel ?
Le digital prend le relai de la mise en contact, car pour l’instant nous ne pouvons pas nous rencontrer physiquement. Dans notre secteur, le e-commerce fonctionne déjà à plein en BtoC, et les plateformes BtoB wholesale vont jouer un rôle central.
En BtoB pour notre industrie, il est temps que les industriels s’y mettent ! Ils n’ont pas le choix dans cette période, c’est le seul moyen de reprendre une relation commerciale avec leurs clients qu’ils ne peuvent ni visiter en direct ni au travers de leur agents. La Marketplace Première Vision est la plateforme qu’ils peuvent utiliser, gratuitement en plus ! Ce n’est pas trop complexe, il faut shooter les produits et renseigner les nomenclatures. Je pense que les acheteurs vont réclamer à leurs fournisseurs de mettre leurs collections en ligne.
Quel agenda pour vos prochains événements ?
Nous avons revu notre agenda pour l’adapter aux autorisations gouvernementales. Made in France Première Vision se tiendra les 1et 2 septembre prochain au Carreau du Temple, puis Première Vision Paris les 15-16-17 septembre. A l’international, Première Vision New York se déroulera les 30 septembre et 1er octobre, puis Denim Première Vision à Berlin 24 et 25 novembre.
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