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Lexique textile : Tissage

Le tissage est une structure orthogonale constituée du croisement de fils de chaine et de fils de trame, d’où le nom de chaîne et trame.

Origine

Les plus anciens vestiges de tissage retrouvés à cette heure datent du néolithique et les historiens pensent que le tissage a été inventé plusieurs fois dans les différentes parties du monde.

Pendant des millénaires, le procédé, malgré la diversité des métiers existant à travers le monde, restera inchangé. Il consiste à conduire le fil de trame à travers les rangs de fils de chaîne grâce à une navette, pièce de bois portant la bobine de fil de trame, et opérer des allers retours d’un bord à l’autre de la pièce. Il faut donc que le tisserand puisse attraper d’une main la navette que lui tend l’autre main, d’où la largeur limitée des tissus fabriqués sur les anciens métiers.

La révolution industrielle va apporter des changements considérables qui vont permettre de s’affranchir de la lenteur, des contraintes de largeur de laize, et des imperfections inhérentes à ce système.

Les techniques de tissages

Les fils de chaine sont enroulés parallèlement sur une ensouple, et enfilés un à un à travers des lisses (tiges perforées). Ces lisses peuvent être traitées indépendamment les unes des autres (dans le cas du métier jacquard), ou fixées par séries sur des cadres (ou lames), et sont abaissées ou soulevées alternativement en fonction du tissage.

Les métiers à tisser

Ils se divisent en deux catégories :

  • Métiers à navette  

Le plus ancien métier à tisser était un métier à navette. Aujourd’hui perdurent les métiers traditionnels, les métiers ruban et les métiers à navette volante, qui peuvent être manuels ou automatiques.

Caractéristiques : la trame faisant des allers-retours, la lisière est nette, sans surépaisseur et ne s’effiloche pas.

Utilisation : la qualité de la lisière est appréciée dans certains articles tels que les textiles étroits (écharpes, rubans, bandes élastiques, étiquettes qui ne grattent pas), les denims selvedge, ou les tissus traditionnels, notamment en soie (foulard), ou en laine (kilts, plaids). Grâce à leur flexibilité, ils conviennent également à l’échantillonnage.

  • Métiers sans navette

Ce sont des métiers modernes et automatiques. Ils comprennent les métiers à projectile, à jet d’eau, à jet d’air, ou à lances rigides.

Caractéristiques : la trame est coupée en tronçons de longueur suffisante pour aller d’un bord à l’autre. Les lisières sont donc renforcées, pour éviter l’effilochage.

Utilisation : en raison de leur rapidité d’exécution, ces métiers produisent la plupart des tissus sur le marché.

Le métier jacquard existe avec ou sans navetteLa mécanique jacquard est un système où chaque fil de chaîne peut être soulevé ou abaissé indépendamment des autres, contrairement aux systèmes à lames (ou cadres), qui commandent un grand nombre de lisses à la fois.

Caractéristiques : à chaque duite un carton perforé commande le soulèvement ou non de chaque fil de chaîne.

Utilisation : ce système permet de réaliser des motifs tissés par jeux d’armures, quelle que soit leur complexité (voir chapitre armures).

Le choix des fils

En raison de leur rôle dans le tissage, les fils qui constituent la chaîne et ceux qui constituent la trame sont différents.

  • Fils de chaîne :

Caractéristiques : pour remplir leur fonction, ils doivent être fins, lisses et solides, car ils subissent constamment les frottements du peigne qui rabat le fil de trame à chaque passage.

Utilisation : Ils sont parallèles à la lisière et constituent le droit fil.

  • Fils de trame (ou duites) :

Caractéristiques : ils subissent moins de contrainte que les fils de chaîne. Ils peuvent être irréguliers et très fantaisie. La vitesse du tissage dépend de l’épaisseur du fil de trame, c’est pourquoi l’on trouve fréquemment des tissus ou la trame est plus épaisse que la chaîne (ex : popeline)

Utilisation : ils sont perpendiculaires au droit fil et constituent le droit fil travers.

La contexture

La contexture d’un tissage correspond à sa densité qui provient du rapport entre la taille du fil, (son titrage) et le nombre de fils au centimètre, en chaine et en trame. 

Il existe différentes mesures de titrage : numéro métrique (Nm) pour les filatures fibres, le Décitex (Dtex) pour les filaments. 

Une contexture faible composée de fils fins permet d’obtenir un tissu souple, aéré et délicat, tels la mousseline ou l’organdi de coton.

Une contexture faible composée de gros fils permet d’obtenir un tissu souple et opaque et de laisser s’exprimer des fils fantaisie, comme les tweeds ou les nattés mous.

Une contexture élevée avec des fils fins permet d’obtenir des tissus denses et opaques, comme des satins fluides ou des ottomans.

Une contexture élevée avec de fils épais permet d’obtenir des tissus résistant souvent lourds et rigides, comme des doubles faces, des diagonales ou satins épais.

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